Carbonade Niveau 4
Nombre de messages : 109 Age : 45 Jeux de rôle préférés : Cthulhu, l'Anneau Unique, COPS. Meneur de jeu à : Cthulhu, COPS, Eclipse Phase, Barbarians of Lemuria.
| Sujet: Partie du 20/10/18 - Chapitre tibétain 21.10.18 9:21 | |
| Adieu 1939. Bonjour 1940.
L'humeur n'est cependant pas aux festivités du Nouvel An : la guerre, elle, n'attend pas.
Le temps de panser les plaies, de gagner un peu de repos bien mérité, de se plaindre de l'inertie des autorités anglaises d’Égypte, il est de nouveau l'heure de se retrousser les manches : il est plus qu'évident que la présence de moines tibétains, d'abord en Italie puis en Egypte, aux côtés des nazis, est loin d'être anodine. Surtout quand un flux de communications radio émane depuis les tréfonds du Tibet, en direction de Berlin. Et si... on allait jeter un œil sur place ?
Une rapide traversée de l'Europe puis de l'Orient, jusqu'au bijou de la Couronne : l'Inde et New-Delhi. Si les paquetages sont tous rapidement prêts et montés à bord d'un appareil de la KLM... que d'imprudence, cependant, à ne pas vérifier que quelqu'un suit l'équipée. Ou l'observe. Ou place une bombe dans la soute.
De fait, au moment du survol de l'Himalaya - avec une vue ô combien imprenable - et bien qu'agréablement rassasiés de café chaud et de brandy aux frais de la compagnie aérienne, c'est tout l'arrière de l'avion qui vole en éclats. Chacun s'accroche à ce qu'il peut, avant une inexorable descente vers le plancher des vaches.
Le froid, le vent, le désespoir, les blessés qui agonisent... et la neige, tout autour. Un vaste désert blanc. La survie s'organise, les secours également, d'autant qu'il est impossible de rester sur le lieu du crash : au milieu de nulle part, la radio ne peut joindre personne. Les choix apparaissent vite limités, si ce n'est descendre en direction de la vallée, comme on peut, en tractant le seul blessé transportable.
Les heures s'égrènent, monotones, glaciales, mais bientôt interrompues par le hurlement de loups. Meute qui suit le groupe à la trace, patiemment, jour comme nuit. Bien témérairement, le père Bates tente une approche, devinant comme quelque chose d'étrange dans leur attitude - mais pour aussitôt se faire impitoyablement déchiqueter. Ses compagnons font aussitôt parler leurs armes, deux loups sont abattus. Et si certains se pourléchaient à l'idée d'avoir de la sorte de la viande fraîche... quelle cruelle déception : des cadavres émane une puanteur irrespirable, leurs entrailles ne sont qu'un ramassis répugnant. Adieu repas, adieu chaleur. Ce, alors que le rythme cardiaque du père Bates ralentit dangereusement - la trousse de soins généreusement garnie de Miss Cuthbert fera cependant bien des miracles.
Au bout de trois jours de calvaire, un espoir peut enfin naître : une petite colonne de Dropkas tibétains, venus ravitailler un ermite : le vieux Tsering. Réchauffés et nourris (avec le si pittoresque thé au beurre de yack !), nos espions en herbe ont la chance de pouvoir converser en anglais avec le moine... l'occasion de comprendre que derrière les loups se cache une menace bien redoutable : celle des Frères-Loups, des moines bleus corrompus et renégats. Et de saisir que le voyage jusqu'à leur monastère sera loin d'être une partie de plaisir : 1200 kilomètres, dans un pays quasiment dépourvu de routes et d'infrastructures modernes.
Vêtus et protégés du froid à la tibétaine, c'est un long mois de marche qui attend les investigateurs. Fort heureusement, Shigatse finit par se dresser devant eux. Deuxième ville du pays, c'est ici que les relevés du renseignement anglais situaient l'émission d'ondes radio vers Berlin. La ville est sens dessus-dessous, nouvel an local oblige - c'est un joyeux charivari qui permet de gagner en discrétion et de trouver un point de chute. Le repos sera de bien courte durée : le passage d'un camion, dans un pays dépourvu de véhicules, à de quoi étonner. D'autant plus s'il est conduit par deux Occidentaux. Tony passe à l'action : profitant que les deux hommes fassent une pause autour d'une cigarette, il se lance et les aborde en allemand, se faisant passer pour le membre d'une expédition égarée. La technique paie, le dialogue est noué... mais les deux hommes insistent sur un point : ils ne peuvent emmener Tony avec eux. "Travail" oblige.
Au diable la prudence, la chance sourit aux audacieux : Tony et Miss McClean grimpent discrètement à l'arrière du camion. Les évènements vont dès alors s'enchaîner à toute allure : - Nos deux auto-stoppeurs prennent le contrôle du camion, saucissonnent les deux Allemands et procèdent à un interrogatoire en règle. - Le père Bates, décidément bien audacieux, décide d'employer certains de ses pouvoirs pour projeter son esprit et enquêter. Avant de buter sur un autre esprit. Hélas bien plus puissant. Qui prendra plaisir à broyer son âme. - Le restant de l'équipe n'a guère le choix : il est temps d'emmener le prélat au dispensaire, d'urgence. Mais leur présence semble avoir été détectée : des Allemands en armes, bien déterminés à en découdre, tombent nez à nez avec Max, dans les petites rues de la ville. La traque s'achève en faveur de l'équipe : il est temps d'embarquer dans le camion capturé, une fois les Allemands semés, direction... un certain monastère.
La route est longue, sinueuse, mais le monastère finit néanmoins par être atteint, au creux d'une vallée. L'antenne radio est aisément visible, installée au sommet d'un mur de prières d'une trentaine de mètres de haut. Aucun garde aux portes. Aucune activité à l'extérieur. C'est l'heure de joueur aux commandos : - Nos deux dames de choc, Cuthbert et McClean, décident de s'occuper de la petite bâtisse qui sert de relais radio. - Max et Tony, de leur côté, se dirigent vers les dortoirs, sans un bruit, arme au poing. - Enfin, le père Bates s'approche de stèles menaçantes, versions corrompues des représentations traditionnelles tibétaines.
Un concentré de malchance provoque la fin : l'alerte est sonnée, soldats allemands et moines tibétains déferlent sur l'équipe... et bientôt, Miss McClane est prise en otage, par un officier SS. Le père Bates manque de s'effondrer - la plaie mentale dont il souffre manque de faire voler son crâne en éclats, alors que trois moines/vieillards apparaissent, aux visages dépourvus d'yeux. Trois anciens vers lesquels pointe la "boussole" de Miss Cuthbert.
Est-il besoin de préciser que cette partie s'est achevée par un "Mains en l'air" ? | |
|