L'île est toujours là. Son temple également. Le tout, parmi les eaux noires du lac. Et aucun moyen - apparent - pour traverser ce dernier. De même, impossible d'en faire le tour, la distance semblant infinie.
C'est une idée toute simple qui va débloquer la situation : si nous sommes dans un rêve... pourquoi chercher une logique ? Et, par conséquent, pourquoi ne pas tenter de remodeler cet univers. Comme faire apparaître un pont, par exemple. Bon... plutôt une fragile passerelle, mais ceci est tout de même mieux que rien : le groupe parvient sans encombre au pied du temple. Cependant, du coin de l'oeil, Tony et Victoria aperçoivent une silhouette, de bleu vêtue. Ni plus ni moins, comprendra-t-on plus tard, que le bonze tibétain d'ores et déjà croisé à Rome, accompagnant les nazis.
C'est en traversant le seuil du temple qu'un léger désagrément jaillit sans prévenir : Apophis. Tout du moins, un colossal serpent, orné de visages connus des investigateurs. Une fois la peur surmontée, chacun agit comme il peut : le père Bates s'enfuit comme il peut, rapide comme l'éclair, le titanesque serpent aux trousses, tandis que le restant du groupe explore le temple. Quatre représentations différentes de l'orbe solaire en ornent les murs. Mais... lequel prendre ? Maximilien, n'écoutant que son courage, saisit aussitôt un premier orbe - et explose, en une myriade de particules. Le père Bates, ayant semé la créature, tente de même avec un second orbe - et disparaît brutalement à son tour. C'est à cet instant que le bonze se rappelle aux bons souvenirs du groupe : il marche paisiblement à la surface des eaux du lac puis traverse (littéralement) Apophis, comme si ce dernier n'était qu'une illusion. Il est aisé de comprendre qu'il est ici pour le disque solaire aux motifs d'Akhenaton ! Victoria s'interpose... pour aussitôt être fixée par les deux prunelles ténébreuses du bonze et voir son crâne pénétré d'une main dévorante. C'est l'occasion rêvée pour Tony, qui peut arracher le disque du mur. Et de se réveiller, sur le sol du temple de Dendérah - le disque pressé contre lui. Reste qu'une voix, dans sa tête, lui promet tous les malheurs du monde.
Quelques brèves heures de repos et tasses de café plus tard, il est temps de repartir pour le Caire, en empruntant le train. Le voyage sera cependant beaucoup plus mouvementé que prévu : au matin, le train est forcé de s'arrêter de façon à être pris d'assaut par des bandits armés - tous parlant allemand. Les coups de feu commencent à claquer, les voyageurs à paniquer, un contrôleur est froidement abattu dans le dos. Aucune issue est possible, le train étant immobilisé en plein désert : la seule option est de prendre les armes.
Un premier trio d'Allemands est rondement éliminé, avec notamment un pittoresque tir en pleine tête effectué par Maximilien. Le groupe fuit vers l'arrière, jusqu'au fourgon des marchandises. Hélas, celui ne comporte rien de véritablement utile... et les Allemands continuent d'approcher ! Le groupe se scinde : le père Bates et Maximilien se cachent sous le train et remontent discrètement la rame, tandis que Victoria, Léonie et Tony se barricadent comme ils peuvent dans le fourgon.
Les Allemands exigent leur reddition et se retrouvent accueillis par des tirs. Il n'est plus temps de finasser : une grenade est jetée dans le fourgon ! Fort heureusement, ses éclats ne touchent personne. Cela n'en permet pas moins aux Allemands d'envahir les lieux et de capturer Victoria et Tony, tandis que Léonie se fait passer pour morte. La tactique s'avère fructueuse : elle peut ainsi neutraliser le seul Allemand resté dans le fourgon et récupérer son arme.
C'est l'heure d'un long et meurtrier carnage : si les Allemands finissent proprement abattus, Tony et Léonie sont grièvement blessés au passage. Néanmoins, un docteur est trouvé à bord du train et le disque solaire reste entre les mains du groupe, tandis que le père Bates et Maximilien s'occupent des véhicules allemands. Un survivant, parmi les agresseurs, tente le diable en prenant une jeune femme en otage - un remarquable tir à la tête de Victoria règle aussitôt le problème.
La suite et fin du voyage sera beaucoup plus paisible : une fois au Caire, Léonie et Tony sont menés sans tarder à l'hôpital militaire, laissant leurs compagnons faire un rapport alarmant auprès d'un général visiblement bien ennuyé et fort peu intéressé, mais heureusement asticoté par sa fille - l'otage délivrée par Victoria, une certaine Lady Sommers.
Alors que le jour se termine, un visiteur se présente à l'hôtel des investigateurs : un certain Sir Alec Gray, venu expliquer qu'il était, d'une part, prêt à croire à toutes les élucubrations vécues par le groupe, mais également, d'autre part, à leur prêter main forte, sans pour autant faire d'eux des pions ou serviteurs. Car il existe, dit-il, au sein des services secrets de Sa Majesté, une petite organisation prenant l'occulte tout à fait au sérieux. Surtout si celui-ci doit servir les intérêts nazis.
Bienvenue dans la Section M.
Voici les pistes qui n'ont pas encore été totalement élucidées, lors de cette partie :
- Quelles sont ces mystérieuses transmissions radio entre Berlin et le Tibet ?
- Qu'en est-il du serviteur du colonel Blythe-Manders ?
- Comment les Allemands ont-ils pu mettre la main sur des armes anglaises ?
- ENFIN, POURQUOI VOS OREILLES SIFFLENT COMME ÇA ?!
02.08.20 8:37 par MesquinMan
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