Première partie - Du Sang !Où les investigateurs sont les victimes du premier tourmentPartie 2 27/06/15 (3 heures (cumul: 6 heures))PNJ - Sean Billing, anthropologue inlassable
Enkidou - Julien Devaux, chargé de mission énergique
Wetak - Henry Jenney, géologue besogneux
mangecaillou - Winnie Kolchack, investigateur équilibré
A bord du Fontainebleau, Abdusalem offre à Winnie le contenu d'un petit sac. Cela ressemble à de la viande séchée.
"Mange la chair du buffle. Tu seras fort comme le buffle.". Ce remède permet à Winnie de récupérer en partie de sa blessure. Après avoir quitté l'île de Suakin, les investigateurs ont rendez-vous en mer avec le paquebot qui a quitté Port-Soudan. Ils sont accompagnés d'Abdusalem et de Karim Yared qu'ils ont sauvés de l'esclavage. Ils ont également récupérés la sacoche d'Edward Locard qui contient des documents dont certains sont annotés de sa main :
Une autre crise, similaire à celle qui avait déjà frappé les investigateurs à Suakin a lieu durant le voyage. L'équipage invite fermement les maudits à rester cloîtrer dans leur cabine en attendant Djibouti. Affaiblis par la perte de sang, les investigateurs obtempèrent. La blessure infligée par la créature à Winnie sur l'île de Suakin ne semble pas guérir malgré les soins d'Abdusalem et du médecin de bord...
Le jour de l'arrivée à Djibouti, un peu avant l'aube, les passagers sont réveillés par une odeur de fumée dans les coursives : dans les soutes, un chargement de coton a pris feu et l'on ne parvient pas à l'éteindre. Le capitaine ordonne le débarquement complet à Djibouti afin de noyer les cales et d'éviter l'explosion. Chacun ne peut emporter qu'un seul bagage à main et doit se préparer à évacuer le navire. En vue de Djibouti, les femmes et les enfants sont transbordés les premiers sur un petit navire de la compagnie appelé par radio. Puis les hommes sont évacués en chaloupe. Viennent enfin les indigènes et les membres d'équipage non indispensables à la manœuvre.
Les quais sont encombrés par les marchands djiboutiens. De nombreux chefs de famille négocient un hébergement tandis que des bandes de gamins s'alignent pour assister au spectacle. Sous un soleil de plomb, tout le monde tente d'approcher des baraquements de la compagnie maritime devant lesquels s'agglutinent les passagers. Au milieu de la cohue, une main agrippe la manche d'un investigateur. C'est un mendiant qui propose ses services de guide. Il s'appelle Matak et propose de les conduire dans "un hôtel pour les blancs" pendant qu'il reste des chambres. Ils pourront revenir plus tard achever les démarches administratives quand il y aura moins de monde.
Karim et Abdusalem sont introuvables. Les officiers de bord les désignent responsables du naufrage.
Suivant les conseils de Matak, les investigateurs décident de résider à l'hôtel des Arcades. L'après-midi de leur arrivée, ils font connaissance avec plusieurs personnes qui logent aussi à l'hôtel:
- Le lieutenant français René Charon. L'homme considère Karim Yared et sa bande comme des voleurs. Il pourchasse sa tribu et espère bien s'en débarrasser.
- le major anglais James McLuglyn. Lui et ses hommes semblent être en opération dans la région.
- le religieux Hassan Amsalu en pèlerinage
- Sharem Dershedim en charge d'un dispensaire de lépreux. La jeune femme, qui est de grande beauté, subit les avances peu subtiles du lieutenant Charon.
Suite aux dernières paroles de Locard à Sean Billing, les investigateurs décident de parler à l'imam de Djibouti. La mosquée est bâtie à l'extérieur de la ville, à proximité des habitations, et son minaret surplombe les alentours. Il y croise Hassan Hamsalu qui en sort. L'imam vit dans un fond de couloir sombre. La visite se révèle riche en enseignements:
- Edward Locard est venu ici. Il avait regroupé des informations sur les trois tourments et pensait pouvoir guérir tous les lépreux en satisfaisant le disciple tourmenté
- Il avait commandé du matériel en France pour poursuivre ses recherches. Il devait être livré par bateau.
- Le disciple tourmenté est l'envoyé de Salomon et il traque les trois tourments des hommes.
- Il ignore leur vraie nature. Mais il sait que, pour satisfaire le disciple, il faut lui livrer le cœur des trois tourments.
- Où trouver le disciple? Il va où sont les trois tourments mais personne ne connaît l'endroit par avance.
- "Les ancêtres", cités par Locard sont peut-être les anciens Afars ensevelis dans les cercles de pierres du désert. Certaines tribus connaissent les endroits, mais il vaut mieux les éviter (les cercles et les tribus).
- Les derviches Atbara ont renié l'Islam et la parole d'Allah pour un dieu mangeur de rêves. Il est possible qu'ils recherchent le disciple pour se délivrer de leur propre malédiction : avoir laissé mourir le Mahdi!
- Hassan Amsalu est bien un religieux, mais pas un pèlerin. Il ignore ce qu'il recherche.
En rentrant à l'hôtel, les investigateurs croisent le lieutenant Charon. Le lieutenant est en train de faire payer une amende au capitaine d'un boutre qui avait des captifs somaliens dans sa cale. Quant au major McLuglyn, il discute avec des capitaines de boutre arabes à propose de la léproserie de Tadjourah qui va bientôt évacuer des malades guéris de la lèpre.
Sharem Dershedim prépare son départ. Dans la journée, elle a choisi quelques lépreux qui pourront l'accompagner au dispensaire. Quant aux autres, trop mal en point, ils partiront pour la léproserie. C'est à ce moment que Karim et Abdusalem font leur réapparition. Ils ont besoin de l'aide des investigateurs pour quitter la ville et rejoindre leur tribu. Karim est de plus en plus faible mais il refuse la médecine des blancs. Abdusalem peut soigner la blessure de Winnie mais son matériel se trouve avec la tribu. Ils se mettent d'accord avec Sharem pour partir avec elle.
Durant la soirée, Sharem et Hassan s'entretiennent à propos "d'une crypte sous le dispensaire".
Le lendemain matin, c'est le départ. Il faut parcourir la région pendant plusieurs jours et la malédiction se rappelle plusieurs fois au bon souvenir des investigateurs. Arrivés à proximité de la tribu, les investigateurs se séparent de Sharem et de son escorte qui poursuivent vers le dispensaire. Les investigateurs arrivent au campement de la tribu et ils ne sont pas les bienvenus. Ils ramènent Karim Yared grandement affaibli et Abdusalem éprouve bien des difficultés à se faire entendre. Après quelques échanges énergiques avec le sorcier, quelques guerriers regroupent les étrangers sous un arbre...
Partie 3 26/09/15 (2 heures (cumul: 8 heures))PNJ - Sean Billing, anthropologue inlassable
Enkidou - Julien Devaux, chargé de mission énergique
PNJ - Henry Jenney, géologue besogneux
mangecaillou - Winnie Kolchack, investigateur équilibré
Maryam est l'une des premières à s'approcher. Elle veut savoir d'où ils viennent et s'ils peuvent lui donner des objets de toilettes. Puis ce sont des enfants. Enfin des hommes équipés de fusils et de restes d'uniformes anglais proposent d'échanger de la viande séchée et de l'eau contre des armes. Après plusieurs heures, les investigateurs sont conduits devant le conseil des chefs. A l'ombre d'une toile, tous les chefs sont réunis pour parler avec les investigateurs.
La tribu est composée de plusieurs clans regroupant environ 450 individus:
- Les rebelles Afars qui sont sous les ordres Dankara Kali
- Les déserteurs soudanais qui ont pour chef Massimié Sissé
- Les somaliens libres dont le porte-parole est Bemkalé
- Les naufragées pakistanaises dont la représentante est Shiniari
- Les pleureuses voilées qui obéissent à la grand-mère des pleureuses
Karim Yared est au plus mal, mais préside le conseil. Il indique que la tribu et les blancs sont sous l'effet d'une malédiction. Dankara Kali révèle que le point d'eau s'est asséché depuis quelques jours. La malédiction est déjà là! Et, selon lui, les blancs sont responsables! Abdusalem indique qu'il va soigner Winnie mordu par la « ghûl ». Puis les blancs indiquent qu'ils connaissent le moyen de lever la malédiction. Quand il est question « d'écouter les ancêtres », Dankara devient furieux! Il rappelle que seuls les frères de sang peuvent avoir ce privilège! Alors Karim Yared précise que Winnie est déjà son frère de sang! (Tollé dans l'assemblée et révélation pour les blancs). Mais les investigateurs n'obtiennent pas de précisions sur « les ancêtres » aujourd'hui. Les éclaireurs Afars préviennent le conseil qu'ils ont repéré une vingtaine de derviches armés en route vers le dispensaire. Ils ont déjà massacré trois lépreux qui se rendaient sur place : aucun doute, ils sont hostiles. Les regards accusent les investigateurs.
Le conseil décide que les vingt Soudanais, dirigés par Massimié Sissé, et autant de guerriers Afars, commandés par Dankara Kali, vont se porter au secours du dispensaire, où se trouvent des malades de la tribu. Dankara voit là l'occasion pour les blancs de montrer leur bonne foi : ils devront accompagner les guerriers !
Sur la piste conduisant au dispensaire, les investigateurs découvrent les corps de lépreux, qu'ils ont croisés à Djibouti, massacrés par les derviches. Visiblement, les fanatiques ne s'embarrassent pas de scrupules. Vers la fin de la journée, ils parviennent au dispensaire. Une approche prudente renseigne les observateurs :
- L'endroit est simplement composé d'une série de bâtiments en ruines. Seuls deux d'entre eux ont été restaurés; le dispensaire et une habitation.
- Les malades ont été massacrés. Les corps sont emmenés dans une ruine, et ils sont descendus dans un trou
- Six derviches montent la garde, dispersés dans les environs mais sans coordination.
- Une douzaine de derviches sont rassemblés dans le cimetière à proximité du site.
- Maintenue par deux fanatiques, Sharem est leur prisonnière.
Tout à coup, une silhouette connue émerge de la ruine où sont emmenés les morts: Hassan Amsalu, le pèlerin croisé à Djibouti ! Il boit le contenu d'une fiole et s'allonge à côté d'un cadavre. La nuit tombe et les derviches se dissimulent dans les rochers. Quelques minutes plus tard, des ombres furtives s'approchent: des goules! L'une d'elle s'approche des deux corps et renifle.
Arrivant dans leur dos, une goule donne soudain l'alerte à ses congénères. Les derviches réagissent et passent à l'attaque. Malgré leur petit nombre, les derviches sont mieux armés et infligent de très lourdes pertes aux guerriers avant de succomber ou d'être faits prisonniers. Durant la bataille, les investigateurs voient trois derviches tenter de récupérer un objet avant de quitter le secteur. Winnie, prenant son courage à deux mains, les stoppe aidé par les membres de la tribu.
Après la bataille, les investigateurs font le point:
- Sharem est libre et vivante. Elle indique que les goules tentent souvent de dévorer les morts du cimetière. Elle se dit prête à suivre les investigateurs.
- En explorant les ruines cachant le trou, les investigateurs découvrent un réseau de galeries. Une goule s'y est réfugiée. Ils préfèrent attendre son départ plutôt que de l'affronter. Les galeries mènent à une grotte. Sur une paroi, on peut deviner l'ébauche d'une créature arborant une posture quasi divine. Cette représentation est perturbante pour les investigateurs.
- L'objet qui a failli être emporté par les derviches est une lame de quartz.
Tout à coup, Hassan Amsalu, dont on pouvait jurer qu'il était mort, se met à bouger ! L'homme ouvre les yeux et revient à lui en gémissant. Il tente de les convaincre les investigateurs de sa bonne foi, se dit prisonnier des derviches... ce qui va à l'encontre du témoignage de Sharem. De son côté, Dankara préférerait éliminer tous les ennemis. Mais c'est sûrement tabou de tuer un homme qui était déjà mort! Dans le doute, il préfère s'abstenir...
Le lendemain, les investigateurs et les guerriers de la tribu se rassemblent autour du point d'eau. On compte les morts et on panse les plaies. Tout à coup, Dankara se lève et désigne le flanc de la colline : « Maryam ! ». La jeune voleuse soutient Abdusalem épuisé et le laisse aller sur le sol. Puis elle dévale la pente vers eux en soulevant un nuage de poussière. Elle s'effondre parmi les hommes en hurlant: « Les blancs ont emporté la tribu! Ils sont tous esclaves des blancs! »