[cthulhu partie en ligne] topic général

automne 1921

Les arbres perdent leurs feuilles sur New York. Le mois de septembre est déjà là et les évènements de l'été paraissent déjà bien loin. Suite à l'incendie de l'entrepôt du professeur Harris, la police avait mené son enquête et avait conclu à un incendie accidentel. Un moment inquiété par les forces de l'odre, les investigateurs avaient rapidement étaient blanchis de toute charge. L'installation clandestine et délirante du physicien n'avait pas joué en sa faveur. Le professeur Harris eut beaucoup de mal à cacher la rancœur que lui inspirait les investigateurs. Malheureusement, le sort a continué à s'acharner sur lui. L'université de Columbia apprécia fort peu les recherches délirantes de l'homme dans un des quartiers les plus sordides de la ville. L'homme fût poussé à la démission et son nom fût sali dans les journaux... Harris s'éclipsa de la vie publique et disparut de nouveau dans la ville tentaculaire...

Un évènement tragique allait bientôt rassembler de nouveau nos investigateurs...

MHJO
Rendez-vous d'ici peu sur les parties privées de vos persos ; )
MHJO

Les investigateurs sont de retour à l'hôpital. Balthus et Beth reviennent de l'immeuble de M. Harris tandis que Peter et Julian se sont rendus sur le lieu du crime. Ils ont ramené avec eux une jeune femme en tenue de deuil...

Julian s avance au devant du groupe et tient à son bras une jeune personne.

" Je vous présente Eleanor. La petite amie de l'étudiant décédé."

Le détective jette un oeil vers la chambre du Professeur Pearson.

"Avez-vous trouvé quelque chose ?
De notre côté, la scène de crime n'a rien donné."

Se tournant vers la jeune femme.

"Et vous mlle, savez-vous ce que votre ami faisait avec le professeur Pearson ?"

Avec une mine de circonstance "Je suis le commodore Baltlhus Bohannon... Mes condoléances, Mademoiselle"

Puis vers les 2 hommes " Rien pour nous non plus"...

La jeune fille lâche le bras du père et après avoir remercier d'un signe de tête le commodore, elle tourne son attention vers le détective:
"Paul était avec le professeur Pearson? On m'a dit qu'il était la victime innocente d'une balle perdue. J'avais cru comprendre que c'était un étudiant en botanique qui était en compagnie du profe..."

Elle s’interrompt comme si elle avait fait une erreur, regardant chacun d'un membre de l'assistance tour à tour, se tenant bien droite.
"Veuillez excusez mon manque de manières, je ne me suis pas présentée. Comme l'a annoncé le détective, je me nomme Eleanor Addington, je suis... j'étais la petite amie de Paul Griffin..."
Après un courte pose, elle ajoute en s'inclinant très légèrement:
"Si vous êtes de ceux qui enquêtent sur la mort de Paul, j'aimerais pouvoir me joindre à vous..."
Toujours inclinée, elle ajoute d'une voix plus faible:
"J'ai besoin de savoir pourquoi il est mort..."
Elle s’arrête de parler d'une voix mourante, mais reste inclinée.

Le pretre lui prend la main

"Pas d inquietude mon enfant, vous êtes avec des personnes qu'il faut"

"Au temps pour moi, je pensais que votre ami était également avec le professeur Pearson.
Connaissiez-vous également l'étudiant qui a été blessé ? "

Peter regarde de nouveau en direction des chambres d'hôpital.

"Il va absolument falloir que nous parlions aux deux blessés. Surtout pour savoir ce que le professeur Harris aurait dérobé à Pearson."

Le détective sort une cigarette et la porte à sa bouche.
Se rappelant qu'il se trouve dans un hôpital, il pose finalement la cigarette sur son oreille.

- "Avons nous l accord de la police et des médecins pour nous entretenir avec eux? " demande le pretre en verifiant la présence d'infirmière dans le couloir

Eleanor prend la parole:
"- Je ne connais malheureusement pas personnellement Jonathan Hatwing, l'étudiant qui a été blessé. Son nom figurait dans le New York Times. Je n'ai malheureusement pas l'article sur moi, mais il doit être facile de se procurer ce journal dans la lobby de l'hôpital... Je vais aller le chercher, ça me changera les idées."

Elle s'écarte du groupe pour demander à une infirmière où elle pourrait trouver le New York Times.

MHJO
Au MJ de dire si je reviens rapidement ou non avec l'article en question.
MHJO

La jeune Eleanore trouve rapidement le journal du jour ce qui permet de remettre la main sur l'article :




C'est vers 18h30 hier soir qu'un homme a fait feu dans les jardins de l'université Columbia. Le tireur, équipé d'une arme de poing, a ainsi fait deux blessés et un mort. Le trépassé se nomme Paul Griffin, étudiant en mathématiques. Les deux autres victimes sont le professeur Rudolph Pearson et Jonathan Hatwing, respectivement professeur de littérature médiévale et étudiant en botanique. Le mobile de l'agresseur semble être le vol puisque plusieurs témoins indiquent qu'il s'est emparé de la sacoche du professeur Pearson. Ces mêmes témoins affirment avoir reconnu l'agresseur comme étant le professeur Harris, professeur de physique, renvoyé il y a peu de l'université pour avoir mené des recherches dangereuses sans autorisation. Les deux blessés ayant été rapidement évacués par les forces de l'ordre vers un lieu tenu secret par mesure de protection, nous ne connaissons pas, à l'heure où nous imprimons, l'état des deux hommes. La rédaction entière tient à présenter ses condoléances à la famille Griffin.

Alors que les investigateurs sont prêts à se mettre en quête d'un personnel médical à même de les renseigner, Martin Hertz sort du service de chirurgie et s'avance dans le hall. Peter présente rapidement l'homme à Eleanore. Il est avocat d'affaires mais il est ici avant tout comme ami et représentant légal de M. Pearson car celui-ci n'a plus de famille. De même, Peter présente Eleanore à M. Hertz.


"Toutes mes condoléances pour M. Griffin, mademoiselle. Sachez que nous ferons tout pour que M. Harris soit arrêté... Je suis heureux de vous voir réunis tous les quatre. Il est évident pour moi que tout ceci a un rapport avec les évènements de l'été dernier et..." L'homme s'arrête quelques instants en scrutant Eleanore avant de reprendre "Je ne suis pas sûr que vous ayez envie d'être mêlée à cette histoire, mademoiselle."

Eleanor se tourne vers Martin Hertz:
"Je remercie pour vos condoléances. Je pense que la mort de Paul m'a déjà mêlé de manière irrémédiable à cette histoire... J'ai besoin de savoir le pourquoi de sa mort."

L'avocat semble jauger la jeune femme pendant quelques instants, puis il reprend:


"Très bien, vous avez fait votre choix. Reprenons. Le professeur Harris a subi une terrible humiliation en se faisant renvoyer de l'université. Néanmoins, le professeur Pearson, par votre implication, n'est que très indirectement lié à ce licenciement. De même, le professeur Harris était, certes, obsédé par ses travaux mais au point de tirer sur un de ses amis... Un revirement bien étrange. Je peux aussi vous donner des détails de l'état de santé de Pearson. Celui-ci a été touché par trois projectiles. Deux d'entre eux ont perforés le bras mais son ressortis, le troisième a pénétré la cage thoracique de notre ami commun et n'est pas ressorti. Les chirurgiens ont été efficaces. Ils ont stoppé l'hémorragie et retiré la balle. Ils sont assez confiants sur le pronostic vital même si ils craignent toujours une septicémie... Dès qu'il se réveillera et qu'il pourra recevoir de la visite, j'irai à son chevet. Dans le pire des cas, si son état s'aggrave, Martin jette un œil vers Julian, je compte sur vous pour recueillir ses dernières paroles. Je vous propose de nous retrouver ici demain à 9h à moins que vous ayez d'autres propositions? "

"Bien faisons donc ça."

Peter commence à s'éloigner.

Voyant l'une des membre partir, Eleanor prend rapidement la parole:
"Excusez moi, avant que tout le monde ne parte, j'aimerai poser quelques questions. vous semblez connaitre le professeur Pearson et le professeur Harris, accepteriez vous de m'en dire un peu plus sur eux?
De plus, l'article du journal mentionne aussi une autre victime: un étudiant du nom de Hatwing,  savez vous s'il est aussi dans cet hôpital? Et s'il serait possible de le rencontrer?"

Julian emmene la jeune fille par le bras

" Je vais vous raconter l histoire depuis le début jeune demoiselle, et je crois qu'une longue discussion au calme devant un bon café sera tout indiqué pour cela"

Il se dirige vers la caféteria de l hôpital

"Après vous" propose t il en arrivant devant l ascenseur

"Je vous suis"
Eleanor lui emboite le pas.


MHJO
Désolé pour la réponse tardive
MHJO

"Pour ma part, je vais rester ici jusqu'à 22H00... on ne sait jamais, il est peut être assez fou pour venir finir le travail"

Eleanor et Julian ont une longue discussion à la cafeteria de l'hôtel : la disparition de Harris, son entrepôt, son étrange machine, l'incendie... Eleanor sort abasourdie à la suite de ce récit. Toute personne qui lui aurait raconté cette histoire serait passée pour folle à ses yeux mais le prêtre au fort accent italien avait su être convaincant. Néanmoins, cela n'expliquait pas le comportement aberrant du professeur Harris...

Quant au commodore, il monta la garde à l'hôpital en compagnie de Martin Hertz. Les deux hommes eurent ainsi l'occasion de sympathiser encore plus... En tout cas, le professeur Harris ne se montra pas.

Après plusieurs opérations, le professeur Pearson était toujours entre la vie et la mort. Durant ce temps, Peter mena quelques investigations et pu interroger la troisième victime, l'étudiant Jonathan Hatwing. Celui-ci malheureusement ne put pas apporter beaucoup d'éléments nouveaux. Il semblerait bien que la seule cible d'Harris était Pearson. Les deux étudiants n'avaient eu le tort que de se retrouver dans la ligne de mire. Eleanor fut horrifié d'apprendre que la mort de Paul Griffin n'avait pas de sens... Hatwing confirma bien qu'Harris et Pearson avaient échangé quelques mots avant qu'Harris s'empare de la serviette en cuir de son ex-collègue.

Les investigateurs assistèrent aussi aux obsèques de Paul Griffin. Durant ces moments difficiles, Eleanor apprécia la présence d'Abigale qui semblait toujours connaître le moment où elle avait besoin d'être réconfortée ou d'être seule. Des liens d'amitié commencèrent aussi à se tisser...

Tous apprirent avec soulagement le réveil du professeur Pearson une semaine après la fusillade. Il fallut deux jours de plus pour que les médecins autorisent les visites. C'est avec grande impatience que le groupe d'investigateurs se présenta à la chambre du professeur. Ceux qui l'avaient déjà vu eurent du mal à reconnaître l'homme bavard et érudit rencontré auparavant. Les traits tirés, amaigris, c'est avec un pâle sourire qu'il accueillit ses invités. Les médecins avaient permis une heure d'entretien. Il allait falloir être concis. Martin Hertz était déjà présent à côté de son ami. Les quelques chaises présentes dans la salle furent laissées à Eleanor et Abigale.


"Je suis très heureux d'avoir encore la possibilité de vous parler chers amis. Je crois que nous avons beaucoup de choses à nous dire..."

Eleanor se lèvera pour saluer le professeur:
"Bonjour professeur, nous ne nous connaissons pas. Je me nomme Eleanor Addington.
Je tiens avant toute chose à vous remercier d'accepter de nous recevoir malgré la fatigue.
Je suis nouvelle à cette histoire sordide, mais j'aimerais tout de même pouvoir vous poser une question:
Que peut-il y avoir dans une sacoche qui justifie l'usage d'arme à feu en plein jour?"

Après avoir posé sa question, Eleanor se rassoit aux côtés d'Abigale.

Julian entre dans la chambre, salue silencieusement d un hochement de tetes les personnes présentes et approche du professeur

" Bonjour professeur, je suis sincèrement heureux de vous retrouver parmi nous"

Sentant qu'il devait avoir interrompu quelque chose il se recule un peu et se place contre le malade, les mains jointes devant lui et ferme les yeux silencieusement

Une fois tout le monde installé, le professeur Pearson reprend la parole :

"Je vais, contrairement, à mon habitude, essayer d'être le plus concis car nous manquons de temps. Et je ne parle pas uniquement de celui qui m'ait concédé par mes médecins. Je suppose que vous connaissez la raison de la présence du père Julian à New-York? Il est à la recherche d'un livre appelé "la chiave della luna". Il y avait un exemplaire de ce manuscrit du XIVème siècle dans la bibliothèque de mon département, à savoir celui de littérature médiévale. Ce livre a été emprunté par Effram Harris quelques mois plus tôt. Ce livre, comme tous les ouvrages anciens, n'est pas censé quitter la bibliothèque mais Effram, en tant que professeur de l'université, avait été autorisé par le responsable de la bibliothèque à l'emprunter. A l'époque, je considérais, que ce livre n'avait pas d'autre valeur que celle des années, son contenu étant très pauvre d'un point de vue littéraire ou artistique. Vous connaissez le destin de ce livre : il a brûlé dans l'entrepôt avec la quasi-totalité des notes d'Effram."

Pearson s'interrompt pour reprendre son souffle...

"Durant le mois qui a suivi l'incendie, j'ai discuté longuement avec le père Julian car je me sentais quelque peu coupable de sa présence aux Etats-Unis et d'un long voyage pour rien. Nous avons mis en commun nos connaissances. Pour moi, comme je vous l'ai dit précédemment, "la chiave della luna", n'avait pas grande valeur. Son auteur lui-même était inconnu. Mais pour le père Julian, l'auteur de ce livre est l'oeuvre d'Umberto de Naples, un prêtre exorciste. Ce livre contiendrait une clé de décryptage pour d'autres livres qu'auraient écrit Umberto. Le problème est que si Umberto est l'auteur d'autres manuscrits, il les a surement rédigés sous couvert d'anonymat. Le père Julian possède un autre livre d'Umberto mais sans "la chiave della luna", il nous est impossible de savoir si la clé de cryptage existe réellement. Il me semblait nécessaire d'éclaircir ce point avant d'en revenir à Effram. Quelques jours après l'incendie, il est venu me voir. Le pauvre homme n'était plus du tout celui que je connaissais. Affaibli, épuisé, je l'ai senti au bord de la dépression. Quand je repense aux derniers évènements, je comprends que je ne sais pas su voir les signes d'un esprit vacillant."

Le regard de Pearson exprime le regret et le chagrin le plus profond...

"Il m'a lancé de nombreuses accusations. Que j'étais responsable de la destruction de ses travaux. Que si je n'avais pas envoyé des hommes à sa recherche, il n'aurait pas saccagé son oeuvre. Il en voulait particulièrement au père Julian d'avoir envoyé son précieux objet à travers le... portail."

A l'évocation de ce mot, il regarde Martin Hertz puis reprend son récit...

"Ainsi qu'aux autres pour avoir provoqué l'incendie. Il m'expliqua que je lui était redevable et que je devais l'aider à retrouver un exemplaire de "la chiave della luna". Quand je lui ai demandé pourquoi, il m'a violemment répondu que ce n'était pas mes affaires. Je ne voulais pas me disputer avec lui. Je l'ai donc invité à revenir me voir quand il serait reposé. Il est alors parti me promettant mille maux avant de claquer la porte. J'ai bien essayé de reprendre contact avec lui dans les jours qui ont suivi mais après son renvoi, il est de nouveau devenu injoignable et introuvable. en parallèle, j'étais bien décidé à retrouver un exemplaire non pas pour Effram mais pour le père Julian. Quand je dis exemplaire, je devrais dire copie puisqu'il y avait peu de chance qu'Umberto ait réalisé plusieurs fois la même oeuvre. Je me suis renseigné alors sur la provenance du livre. Je savais que le département des langues étrangères avaient acquis le livre dans un lot de vieux livres italiens. En demandant l'aide de mes confères, j'ai découvert que le lot n'était qu'une toute petite partie d'une bibliothèque privée de New York. Bibliothèque constituée par la famille Rudovini, dont les descendants, suite à des problèmes financiers, avaient cédé une partie aux enchères. Ce qu'il y avait d'intéressant, c'est que parmi les lots, il y avait une caisse de copies. En effet, l'un des aïeuls Rudovini s'était pris d'affection pour l'enluminure et s'était mis à reproduire certaines des oeuvres de la bibliothèque. Ses descendants ne voyant aucun intérêt à conserver des copies ont tenté de les vendre plutôt que de les brûler. Parmi ces oeuvres copiés, il y avait bien "la chiave della luna". Ce lot de copies a été vendu à un certain Arthur Vorless. Je pense qu'Effram avait suivi de près mes avancées car j'étais sur le point de confier mes découvertes au père Julian quand... Effram m'a tiré dessus et m'a volé le fruit de mes recherches... Je suppose qu'Effram connaît maintenant l'existence de M. Vorless et qu'il va tenter, si ce n'est déjà fait, de s'emparer de la copie."

Le pere Julian reste silencieux pendant le recit du professeur et ne prend la parole qu une fois que ce dernier a fini

"C est miraculeux qu'une copie ait été faite de cet ouvrage, Dieu ne pouvait pas nous avoir abandonné dans notre tâche!" s ecrit t il avec un élan de joie dans la voix

"Il nous faut à tout prix contacter Mr Vorless le plus rapidement possible" annonce t il en attrapant les mains du professeur

" C est un grand jour mon ami !"

Peter attrape la cigarette qu'il avait sur l'oreille et la porte à ses lèvres.

"Oui, il faut aller rapidement chez cet homme. Qu'avez-vous comme information sur lui ? Vous avez son adresse ?"

Se tournant vers le prêtre.
"Et vous Julian, avez-vous des informations sur ce livre qui pourrait nous être utile ?"

Le détective sort son éternel calepin.

Julian reflechit

"Ma foi cela reste un livre et a moins de savoir exactement ce qu il contient et la facon de le lire c est un livre plutôt ... mediocre"

"Veuillez m'excuser, mais si nous avons de bonnes raisons de croire que le professeur Harris n'hésiterait pas à attaquer Arthur Vorless pour se procurer ce livre, ne serait-il pas prudent de contacter la police pour qu'elle protège Mr Vorless."

Après une courte pose
"Bien que pour des policiers, le lien entre Mr Vorless et le professeur Harris soit difficile a faire, je pense que le témoignage du professeur Pearson pourrait les convaincre, surtout que cela leur donnerait une opportunité de capturer le professeur Harris."

"Hum... Hum... La police n'a pas vraiment l'expertise nécessaire pour résoudre ce... genre d'affaires. M. Vorless et la Société Greyston ont souvent été en concurrence pour l'acquisition de certains artefacts. C'est un homme instruit et bien protégé. Je suis presque inquiet pour le professeur Harris si il décide de se montrer... inamical."

L'avocat d'affaires tend un carton à Peter.

"Voici l'adresse de M. Vorless. Il habite à une vingtaine de kilomètres de la ville dans une grande maison. Soyez courtois avec M. Vorless. Il n'aime pas le manque de savoir-vivre."

L'état de fatigue de M. Pearson nécessitant le repos, les investigateurs se décident à quitter la chambre d'hôpital. Alors qu'ils se dirigent vers la sortie, M. Hertz semble plonger dans ses pensées. Parvenu sur le perron, il reprend la parole brièvement en jetant un regard vers le père Julian tout en s'adressant au commodore:

"Vous vous demandiez quel est le rapport entre un vieux manuscrit écrit par un exorciste et les inventions du professeur Harris? Au final, le travail d'un exorciste, c'est de renvoyer les démons dans leur monde..."

Après un dernier salut, Martin Hertz se dirige vers les taxis garés près de l'hôpital. Les investigateurs font de même en se serrant dans deux taxis et en prenant la route du domicile de M. Vorless. Au bout d'une petite heure, la grosse Pomme est déjà loin derrière eux. La demeure de M. Vorless est un manoir sinistre accolé à une falaise au bord de la mer. Les taxis déposent le groupe à quelques mètres de la grille. Peter donne un billet aux chauffeurs pour qu'ils attendent. Puis le groupe se dirige vers la porte d'entrée avant de sonner. Au bout de quelques instants, il faut se rendre à l'évidence, personne ne vient ouvrir...

Julian de nature si jovial reste tres silencieux dans le taxi qui mene le groupe au manoir. Il repense aux paroles de Monsieur Hertz. Ce n'est qu une fois débarquer sur les lieux qu'il prend la parole

"Faisons très attention a nous, je pense qu'il nous faudra trouver une autre entrée"

Il s'eloigne un peu pour chercher une fenetre accessible

Le commodore tente d'ouvrir la porte au cas ou...

"Sinon nous devrons voir si il y a une autre issue"

Le commodore fait tourner la clenche sans trop y croire mais, à sa grande surprise, la porte est ouverte... donnant sur un couloir silencieux et sombre...

un énorme sourire au lèvres

"Après vous ! "

Peter écarte légèrement sa veste et pose la main sur la crosse de son revolver.
Le détective s'avance dans le couloir.

S'il retrouve dans sa veste sa petite lampe de poche, il éclaire le couloir et avance prudemment. S'il n'as pas sa lampe, il tâtonne pour trouver un interrupteur.

'' Bien allons voir si nous trouvons quelqu'un. Soyez prudents''

Peter a le visage qui se referme, concentré. Il ouvre ses sens à la recherche de tout élément auditif, visuel ou olfactif qui pourrait attirer son attention.

Les investigateurs s'avancent dans le couloir. Des ouvertures permettent d'accéder aux différentes pièces de vie du rez-de-chaussée. La décoration n'est manifestement pas la priorité de l'occupant des lieux qui a entassé, sans aucun souci harmonieux, livres, breloques, tableaux ou encore statuettes. Il fait sombre car la plupart des rideaux sont tirés. Le manque d'entretien et les odeurs laissent à penser que la domesticité fait cruellement défaut... Un escalier mène au premier étage... Personne ne semble venir à la rencontre des investigateurs...

'' Il y a une odeur de sang... Je crains que nous arrivions trop tard. L'un des deux hommes est sûrement mort.''

Peter avance l'arme au poing.

'' Soyez sur vos gardes. ''

le commodore s'avance vers les rideaux pour faire entrer la lumière dans la pièce

il regarde ensuite ses compagnons

"Restez derrière nous"

Julian continue le tour de la maison et observe par les fenetres qu il trouve sur sa route et regarde s il y a des traces d effraction ou autre

Le père Julian fait le tour de la bâtisse tandis que les quatre autres investigateurs sont rentrés à l'intérieur de la sombre maison.

Alors que Peter Sloan a sorti une arme à feu, le commodore fait de même. Le détective s'enfonce plus avant dans la demeure tandis que le commodore pénètre dans un salon. Balthus ouvre les rideaux faisant sursauter le père Julian à l'extérieur. La pièce est un véritable capharnaüm hétéroclite. Elle est tellement dans le désordre qu'il est difficile de savoir si les lieux ont été fouillés ou si cela relève d'un entassement compulsif. Cela relève d'ailleurs du miracle que Balthus ne se soit pas heurté à l'une des nombreuses piles d'objets qui parsèment le sol.

Peter qui est maintenant au cœur de la maison s'est arrêté devant une porte close. Ici l'odeur est plus forte. Pas de doute, quelque chose d'horrible s'est passée derrière...

Balthus lance un regard de dégoût vers ses compagnons. Après quelques secondes d'hésitations

"Mesdames, je pense que vous devriez quitter cette pièce"

Puis il s'avance vers la porte pour l'ouvrir couvert par Sloane

Beth reste impassible et attend que la porte s'ouvre.

Le commodore saisit la poignée de la porte et la fait tourner. La porte s'ouvre sur une pièce sombre au cœur de la maison et sans fenêtres. Des livres s'entassent aussi ici. Des ombres indistinctes montrent la présence de meubles sur les côtés. Pour éclairer les lieux, Balthus semble avoir le choix entre un interrupteur sur le côté et une lampe à huile sur un bureau à quelques pas...

balthus appuie sur l'interrupteur

La lumière révèle le plus horrible des spectacles. La pièce était manifestement un bureau. Les meubles ont été repoussés contre les murs et les bibliothèques pour laisser de l'espace. Au centre, un homme a été suspendu par des chaînes à une poutre du plafond. Ses pieds touchent à peine le sol imbibé de son sang. Il faut quelques instants au commodore pour comprendre ce qui est arrivé à ce pauvre hère. Celui-ci a été écorché intégralement. Les lambeaux de peau ont été abandonnés sur le sol donnant à ses lieux l'apparence de l'Enfer... Ce malheureux a dû connaître une agonie sans fin...

Après un instant de surprise, Peter balaie la pièce du regard en pointant son arme dans les différentes directions.

Après s'être assuré qu'il n'y a plus de danger, il entre doucement dans la pièce. Le détective tente d'éviter les lambeaux de peau.

Peter cherche le moyen le plus simple de décrocher le corps inerte et observe ce qui reste du visage de l'individu.
Le détective tente de savoir s'il s'agit du professeur Harris ou plutôt du dénommé Vorless ...
ou bien encore d'une autre personne.

"Evitons de tous rentrer dans cette pièce ... Commodore venait m'aider à descendre ce corps."

Ayant fini son tour de la maison, Julian rejoint les autres et decouvre la macabre scene

"Oh mon dieu" lache t il en voyant l homme (ou ce qu il en reste)

Le commodore restant figé à l'entrée de la pièce, Peter se rapproche du corps pour tenter de reconnaître la victime. Même le visage a été arraché. Peter, malgré son expérience, sent la nausée monter. Deux yeux bleus desséchés et sans paupières fixent le détective. Soudain, un souffle sort de la bouche de l'écorché. Horrifié, Peter se rend compte que l'homme n'est pas mort!

Devant ce terrible spectacle, Beth se précipite vers la pièce précédente à la recherche du téléphone afin d'appeler des secours.

Julian entre pour aider les deux hommes à decrocher le malheureux

Peter prend quelques secondes pour se ressaisir.
Il ralenti sa respiration, à la fois pour se concentrer dessus et pour éviter d'inspirer trop fort ces odeurs qui agressent ses sens.

Le détective reprend alors sa manœuvre pour décrocher l'homme pendu.
Il essaie en même temps de se rappeler de vieux souvenir de secourisme pour maintenir la respiration de l'individu. Même si le visage décharné lui laisse peu d'espoir sur l'issue.

Après avoir pris soin d'enlever sa veste, Le commodore aide ses compagnons à décrocher le malheureux
Son visage est devenu sévère à la vue de la scène.

Visiblement courroucé : "Il faut vraiment être cinglé pour faire cela à un homme."
Puis avec tristesse " j'espère pour lui qu'il ne tiendra pas le coup"