MesquinMan
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 | Sujet: Le Ressac de Bryn Celli Ddu - les investigateurs  14.12.14 18:19 | |
| Daisy Jones  Hier soir encore, le fils d’un industriel dont j’ai oublié le nom me demandait s’il parviendrait un jour à me faire rester plus de dix minutes avec lui. Il attend toujours sa réponse, car on annonça le départ de mon train. C’est papa qui m’a appris la ponctualité, qui permet la pratique du plus grand nombre d’activités. S’il savait qu’à peine arrivée à San Francisco, je bondis dans ma nouvelle Bentley pour filer vers le ranch afin d’être à l’heure pour le derby, il me reprocherait encore ma vitesse excessive. Dans le train, je pris le temps de consulter ce curieux dossier remis par le doyen de l’université en prévision des examens « mademoiselle, parce que je connais votre père, je vous prie de lire ceci si vous voulez maintenir votre moyenne en architecture des civilisations ».
Cela me rappelle que je n’ai pas encore répondu à ce chercheur mexicain au sujet de son projet de fouille. Je prendrai l’avion demain pour le rencontrer.Carter Lightbourne (interprété par Enkidou)  Je n’ai pas connu mes parents et c’est à mon oncle, ingénieur aux chemins de fer britanniques, que je dois ma passion pour les sites archéologiques. Il m’emmena aux Indes, en Australie,… partout où le grand empire de sa majesté requérait l’établissement de voies ferrées. J’ai gardé de ces voyages quelques contacts parmi les populations et auprès de certains trafiquants. Le premier d’entre eux me racheta un bon prix une statuette découverte dans une crypte Soudanaise après le dynamitage d’une paroi. J’avais 12 ans et le jeu me parut facile. Vers l’âge de 17 ans, après avoir tenté de subtiliser quelques lingots d’argent d’une épave trouvée sur la côte Panaméenne, je rejoignis une équipe d’archéologues. Mais désensabler des villes à la balayette n’enrichit pas son homme.
Ce soir, je suis invité au vernissage d’une exposition d’art précolombien. Un bon moyen de faire quelques repérages…Ezekiel Winthrop (interprété par Krevette Samourai/lours/wetak)  Peut-on parler de mythologie chrétienne ? Qu’est ce qui distingue une religion d’un folklore ? Quelle part de l’inconnu originel peut être retrouvée et révélée ?
C’est à ce genre de questions que je cherche des réponses depuis cette fameuse nuit à Damas, à la recherche de la tombe d’un sorcier viking. Mais j’évite de parler de mes travaux aux esprits réfractaires…
J’ignorais ces choses. J’ignorais qu’il fut possible de voir l’invisible et qu’il exista dans notre monde des endroits où l’irréel prend corps, qu’il soit ectoplasme, sortilège ou démon!
Dans les premiers temps, je laissais quelques étudiants passionnés m’accompagner. Mais des événements tragiques m’obligèrent, dans tous les sens du terme, à m’éloigner de mes élèves et à prendre quelques congés. Depuis, je me rends, non sans crainte, sur des sites empreints de mysticisme, à la recherche d’un moyen de réparer le mal dont mon ignorance fut la cause.Martha Sutcliffe (interprétée par Cécile)  Durant les cinq années qui suivirent mon départ de l’école, j’ai approché les sports mécaniques. Mais aucun coach ne confie jamais une moto à une femme. Je lui aurais bien cassé la figure s’il avait fait dix kilos de plus ! Quel début de siècle…
Il y a six mois, j’ai décidé de quitter ce métier à l’odeur d’huile, pour embrasser une profession à l’odeur d’encre : celle de reporter, où le mot féminin de ce métier n’existe pas… encore. Les premiers temps, le patron me confiait surtout l’inauguration des hospices. Le papier que je lui ai ramené sur ces disparitions d’enfants à l’hôpital l’a fait changer d’avis, au grand dam des hommes de la rédaction! Depuis, je suis sur tous les sujets un peu sulfureux et qui demandent une approche en souplesse. Qui se méfierait d’une fillette de 20 ans? Certainement pas ce gros lard de shérif qui a intérêt à me rencarder sur ces disparitions… sinon...Oswald O'Flaherty (interprété par Silver web surfer)  « Je ne peux fermer les yeux sur cette affaire», m’a dit le chef de la police qui ne pouvait déjà pas me sentir. J’accepte votre démission! » Et voilà comment je suis devenu un privé. À cause de 5 malheureux dollars… et 12 cent.
J’ai un port d’arme, une plaque… enfin un genre de carte, et mon nom en petit dans l’annuaire. Cela suffit à nourrir un homme et son chat.
Y a de drôles d’énergumènes qui frappent à ma porte. Le plus souvent, madame veut savoir ce que fait son mari. Mais une fois, c’est un chinois qui voulait retrouver une « urne funéraire », comme il appelait ça. Après trois jours et une balle dans le bras, je lui ramenai son cendrier. Je pense que le bridé en a parlé car depuis j’ai vu défiler de drôles d’oiseaux ; des jaunes, des noirs et même des mecs dont je ne voyais pas le visage, comme cette journaliste de 20 ans qui se faisait passer pour la veuve d’un émir ou quelque chose…Winnie Kolchack (interprété par mangecaillou)  Même si j’étais assez loin du front, il m’est souvent arrivé de devoir extraire des corps de plusieurs épaves. J’ai eu mon compte d’horreur. Des gars brûlés, mutilés et même des pauvres types qui auraient mieux fait de s’écraser que de ramener leur taxi. C’est peut-être ça la rage de vivre.
En fait, à part les souvenirs de la guerre et les histoires de mécaniques, on ne se raconte jamais grand-chose avec les copains. Ils essaient bien de me faire parler de cette infirmière, mais je ne vais pas leur dire que je ne suis pas allé au rendez-vous. C’est peut-être ça le trac. Maintenant, je suis à mon compte et je répare les moteurs dans un garage de Liverpool. Fini les horreurs. Lundi dernier, un client m’a apporté une Oldsmobile avec des traces bizarres sur les portières. Il croyait sa voiture fichue et quand il a vu le résultat, il m’a proposé une partie de pêche à l’Île de Man. C’est peut être ça la vie de civil… | |
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