Le Maître des cauchemars - Topic général

Mardi 4 février 1930, 21h17

Le train s'arrête en gare de Waterville brièvement avant de continuer sa route vers Bangor. Déjà, le soir tombe en cette froide journée d'hiver. Les voyageurs s'engouffrent dans l'autocar en direction du nord-ouest, vers les montagnes. Les passagers sont peu nombreux et le car est peu confortable avec ses sièges en bois. La route n'étant pas de la première jeunesse ; le trajet est douloureux. Arrivé à Bingham, le car s'arrête pour laisser descendre trois passagers: un homme d'église, un jeune homme à l'allure fringante et une femme d'âge mûr. Tous les trois portent des bagages et semblent attendre sur le quai comme si on devait venir les chercher. Détail intrigant: la femme porte dans ses mains une petite cage contenant un rat...

Mode Hors-Jeu On MHJO
Vous pouvez en profiter pour décrire vos personnages puisque c'est la première fois qu'ils se rencontrent...
Mode Hors-jeu Off MHJO

" Il fait un peu frais !!" dit le jeune prétre (en trépignant et le nez un peu rose).
"je suis le Pére Murdoch, vous attendez également une voiture ??"

MHJO
Patrick Murdoch est un jeune homme charismatique de 25 ans, il est de taille et de constitution moyenne.
il porte des vetements cléricaux et un crucifix autour du cou...
il a emporté 2 bagages (une valise et une sacoche en cuir)

une image vaut mieux qu'un discours...


MHJO

Soulevant élégamment son chapeau melon :
"Madame, mon père. En effet, j'attends également une voiture, Mr John Band en l'occurrence. Vous l'attendez également ?"

Le jeune homme doit avoir entre 25 et 30 ans. Élégant, il s'exprime avec un accent très prononcé ; européen sans aucun doute.

De taille moyenne, brun avec une petite moustache, il porte un beau costume et un grand trench-coat ; le tout surplombé d'un chapeau melon. Il transporte une unique valise.

- « Bonjour mon père, Monsieur" répondit elle en souriant regardant chacun des deux hommes "Quelle coïncidence, j’attends également Mr Band. Il doit être mon hôte pour quelques jours »
Puis attendant un instant
- « Je suppose que c’est également pour Allister que vous êtes ici ? »

HRP/
Meredith est une femme de 40 ans, mais, elle n'en fait qu'une trentaine. Elle a un beau sourire qui donne immédiatement confiance. D’allure élégante, elle parle calmement.
Elle porte un ensemble veste-pantalon sombre, un chapeau dernier cri sur la tête et plus surprenant à son bras : une petite cage dont on ne peut pas voir le contenu.
Elle a également un sac de voyage de bonne taille et une mallette en cuir de médecin.

"Oui, tout à fait. Je suis ici pour ce cher Allister. Je regrette qu'il nous ait quitté si tôt. Mais je manque à tous mes devoirs, je ne me suis pas présenté. Je me nomme Ernest Bringard. Mademoiselle ?..."

" Madame Meredith Garett, enchantée de faire votre connaissance Monsieur Bringard"
Tout en ôtant son chapeau, elle tend sa main au jeune homme.
"Vous avez donc connu Allister également, je suis ravie de pouvoir rencontrer des amis de ce cher vieil ami. Vous êtes un aventurier comme lui?"

"Non, du tout, madame. Allister et moi sommes deux amoureux de l'art et nous nous sommes rencontré dans les musées de New York. C'était bien avant ses aventures en Asie.
Et vous même d'où connaissiez-vous Allister ?"

"Pour ma part , je l'ai connu lors de mon séminaire... et même si son etat de santé était alarmant depusi son retour d'asie, Allister ne laissait jamais transparaitre la moindre fatalité dans sa correspondance."

"il est ... il a été une référence pour moi... d'une rare intelligence et d'une ouverture d'esprit à toute épreuve... Nos discussions vont me manquer"

Ecoutant les histoires des deux hommes, elle se prit à repenser aux circonstances de sa propre rencontre avec le défunt.

" J'ai croisé Allister lorsque j'étais étudiante. Il suivait les cours en tant qu'auditeur libre ... C'était pendant mes premières années de médecine, il y a bien longtemps de cela" soupire
"Même si nous ne sommes que rarement revus, nous avons entretenu une relation particulière et régulière depuis ce jour ..."

Se tournant vers le prêtre

"Et en effet, c'était un homme brillant, intelligent et très curieux. Il est mort comme il a vécu, il faut se réjouir qu'il ait pu réaliser ses rêves"

"Je suis entièrement de votre avis Mademoiselle... Allister a vécu sa vie intensement et sans entrave... Que son paradis l'accueille comme il se doit"

Les trois amis de Witherford commencent à avoir froid, la température chutant rapidement à la nuit tombée. ils commencent à se demander si John Rand ne les a pas oubliés quand une charette tirée par deux chevaux s'approchent d'eux. L'homme qui dirige l'attelage est grand et bien bâti. Arrivé à leur hauteur, l'attelage s'arrête et l'homme descend. "Madame Bratt, monsieur Bringard et père Murdoch je suppose? Heureux de faire votre connaissance. désolé pour le retard mais j'ai eu un imprévu juste avant de partir, veuillez me pardonner." L'homme, tout en parlant, sert les mains et pose les bagages dans la charette... "Oh! Pardon! J'ai oublié de me présenter. John Rand. mais vous l'aviez sans doute deviné... Je vous en prie, montez avant qu'il ne se remette à neiger. De plus, un bon grog vous attend à la maison." L'homme, courtois, tend le bras pour aider Meredith à monter...

"Madame Tradd " rectifie t elle en s'avançant vers la voiture. Elle monte dans cette dernière d'un pas leger "Nous vous attendions mais cela nous a permis de faire un peu connaissances "

"Devons nous encore attendre d'autres personnes ou ... ?" interrogea t elle en regardant les deux autres ne semblant pas bouger.

S'avançant vers la voiture.

"Ne voyant que nous trois attendant si tard, je pense qu'il n'y aura que nous trois, madame... Tradd."

Il monte à son tour et vient s'asseoir en face de la dame.

En saluant le conducteur, e père Murdoch monte dans la voiture...

"Je vous présente mes excuses, Mme Tradd. Je dois dire que la journée a été longue. Allister était un grand voyageur et il a ramené beaucoup de choses de ces excursions. Sa maison est une véritable caverne d'Ali Baba et je ne suis pas certain d'arriver au bout de l'inventaire, si vous voyez ce que je veux dire..." Les trois passagers étant montés, John Rand fait avancer les chevaux et quitte Bingham. "J'espère que vous avez fait bon voyage. Je sais que l'autocar n'est pas des plus confortables mais je doute que le chemin de fer arrive un jour à Bingham." La ville de Bingham est entourée de monts et de forêt de résineux. La route est sombre, seule la lanterne de l'équipage permet de distinguer la route. Des formes animales s'enfuient régulièrement à l'approche de l'attelage. Après une trentaine de minutes, la lueur rassurante d'une maison apparait au bout du chemin. "Voilà, nous sommes arrivés!"

Ernest descend de la voiture et propose sa main.

"Madame, si vous voulez vous donner la peine."

En attrapant la main du jeune homme "Merci beaucoup, c'est très aimable de votre part". Lui adressant un sourire charmant, elle descend de la voiture, sa main dans celle d'Ernest Bringard et regarde la maison qui se dresse devant eux.
Elle tient toujours dans sa main la petite cage et sa mallette de cuir.

"C'est gentil à vous de nous accueillir chez vous Mr Band, mais j'espère que nous ne perturberons pas votre vie de famille"

Patrick aide Mr Band et Mr Bringard à descendre les bagages...

"Vous ne risquez pas de perturber quoi que ce soit. Je n'ai ni femme, ni enfant. Je passe les trois quarts de ma vie à l'étranger, et qui plus est, sur des terres hostiles. Il ne serait pas judicieux de ma part de faire une veuve et des orphelins... Je suis d'autant plus heureux de vous accueillir. cela me fera de la compagnie même si les circonstances ne se prêtent pas à la fête..."

John ouvre la porte d'une demeure bien grande pour un célibataire endurci. La maison est pratiquement toute en bois et un feu de cheminée réchauffe l'atmosphère. La grande pièce dans laquelle se retrouve les invités est généreusement meublée. Des étagères recouvertes de livres, des bibelots évoquant les voyages de John à travers l'Arctique et l'Antarctique et, chose plus étonnante, un homme en train de somnoler dans un fauteuil.

"Et bien. Je crois que je vous le présenterez demain. Cet homme vient d'Amérique du Sud et il rapportait un colis à Allister d'après ce que j'ai compris mais évidemment il n'y avait personne pour réceptionner le colis. Il a dû se débrouiller et marcher toute la journée jusqu'ici. Il s'appelle John Fleming... Je m'absente quelques instants le temps de m'occuper de l'attelage. Faîtes comme chez vous. Le bar se trouve à côté de la bibliothèque."

En chuchotant pour ne pas reveiller l'homme endormi
"Je vous accompagne, cette tâche sera moins ardue..."

Ernest s'avance vers le bar et regarde les différentes bouteilles. Il prend quatre verres et les pose sur le plateau.

"Madame Tradd, que prendrez-vous ?"

En attendant sa réponse, il pose également sur le plateau un bouteille de cognac.

" La meme chose que vous mais un double" répond elle en lui accordant un clin d'oeil complice. "La route a été longue et pénible, je rentrais en plus d'un long voyage, j'ai bien besoin de quelque chose de fort".

Elle s'installe dans un fauteuil et frissonne en regardant la cheminée.

Ernest prépare deux verres et amène le sien à Meredith. Il s'installe également dans le salon en attendant que les autres reviennent.

"Madame Tradd, je crois me souvenir que votre mari était également médecin mais je ne me souviens pas de sa spécialité. Pourriez-vous me rafraîchir la mémoire ?"

Meredith relève la tête à l'évocation de son défunt mari. Elle ouvre la bouche, puis la referme. Avale une bonne partie du contenu de son verre et répond enfin " Mark était spécialiste dans les recherches de maladies rares, il ... il a travaillé en particulier sur le virus de la fièvre jaune, c'est pour cela qu'il était connu".
Le son de sa voix ne laisse rien transparaître mais elle ne s'était vraiment pas attendu à devoir parler de Mark à cet instant. Toutefois, elle reste stoïque, bien droite dans son fauteuil de cuir, le regard perdu dans le reste de son verre.

Après un moment, elle demande "Et vous Mr Bringard, êtes vous marié?"

"Non, je ne le suis pas. Il y a eu quelques femmes, bien sûr, mais rien de sérieux. Enfin, rien de sérieux depuis que je vis aux Etats-Unis.
Peut-être qu'une personne de votre renom pourra expliquer pourquoi je ne trouve chaussure à mon pied."

Tout en parlant, il s'humecte les lèvres de cognac , profite de son parfum et finit par en boire une gorgée.

Lâchant un petit rire "Quelqu'un de mon renom ... vous êtes amusant Mr Bringard ... Mes compétences cliniques ne s'orientent guère, je le crains pour vous, vers les problèmes sentimentaux" Puis regardant en direction de la porte "Je me demande ce que font les deux autres, cela fait un moment qu'ils sont partis non?"

John s'étire sur son fauteuil et se frotte légèrement les yeux. Ce qui laisse apparaître l'espace d'une seconde, à sa ceinture sous son blouson d'aviateur, un étui en cuir contenant une petite arme de poing.

" Hmm ... Veuillez m'excuser ... dormir ainsi au milieu du salon n'est pas très élégant... Mais mes deux jours de vols depuis l'Amérique du sud ont été très éprouvant et mon arrivé ici .. Entre ce foutu temps et ce corniaud d'oiseau qui est venu ce mettre dans mon hélice ... Enfin bref, je me présente, John Fleming. Enchanté. "

" Je vous en prie, continuez votre discussion"

John se lève en faisant un signe de tête aux deux personnes présentes. Il fait un petit tour du salon, pour se dégourdir les jambes, se sert un verre de scotch, et vient se rassoir sur son fauteuil.



MHJO

John est blond châtain, allure assez sportive, une barbe de deux jours et des yeux marrons. Il porte un blouson d'aviateur, un pantalon souple beige (un peu sale aujourd'hui), et des chaussures de randonnées.

MHJO

Levant son verre vers l'homme.

"Enchanté mister Fleming, je vous présente madame Margareth Tradd et je me nomme Ernest Bringard."

Se tournant vers Margareth.

"Madame, sachez que nous cherchons tous une raison d'exister, cela peut également être sentimental. Mais nous aurons certainement l'occasion d'en reparler.

Venez vous installer Mr. Fleming, notre hôte et le père Murdoch ne devrait plus tarder."

"Certainement Mr Bringard" dit elle avant de se tourner vers l'homme nouvellement éveillé, l'oeil brillant.

"Enchantée de faire votre rencontre Mr Fleming, ainsi vous étiez vous aussi un ami d'Allister, racontez nous un peu les circontances de votre amitié?"

Elle boit une nouvelle gorgée de son cognac.

"Je ne fesais pas parti des amis de Mr Witherford. Il m'avait contacté en me disant qu'il était collectionneur, et qu'il souhaitait m'engager pour que je lui ramène des caisses d'Amériques du Sud."

"Ce que j'ai fait, malheureusement j'ai appris qu'il était décédé depuis ... Si vous êtes des amis à lui, je vous présente d'ailleurs toutes mes condoléances."

"Si vous le souhaitez, je ne vois pas d'objection. Il faudra tout de même voir avec Mr Band, apparement c'est lui qui gère les affaires en cours de Mr Witherford."

"Mr Band m'a dit qu'il irai chercher les caisses au plus vite, elles sont restées avec l'avion sur la piste d'atterrissage. Et je dois me rendre sur place pour faire des réparations sur mon avion."

Alors qu'ils sont confortablement installés, John, Ernest et Meredith voient revenir le père Murdoch et M. Band.

"Chers amis, je vais vous montrer les chambres. Puis, si vous le souhaitez, vous pourrez vous restaurer..."

John Band fait monter ses convives à l'étage. Celui-ci a deux chambres d'amis dans lesquels se retrouvent d'une part Meredith et de l'autre Ernest et Patrick. John Rand cède sa propre chambre à John Fleming lui assurant que le fauteuil du bas est très confortable. Après les salutations d'usage, chacun rejoint sa chambre pour prendre un repos bien mérité.

MHJO
Si vous faîtes quelque chose de particulier durant la nuit, utilisez votre fil personnel ; )
MHJO

Mercredi 5 février 7h00

Alors que le soleil se lève à peine, une bonne odeur de café se répand dans la maison...

John, toujours matinal, descend au salon profiter du café après une bonne nuit de sommeil. Il remercie une nouvelle fois Mr Band pour son accueil.

Descendant rapidement et presque affolé et regardant l'horloge

"Déjà 7h00... je suis désolé, j'ai dormi comme un loir... je n'ai pas l'habitude de me lever si tard..."

puis voyant qu'il n'est pas le dernier

"Euh... Bonjour Mr Fleming, reposé ?"

Arrivant en baillant dans la cuisine, elle suit d'instinct l'odeur du café. Elle est déjà habillée, mais pourtant ses yeux sont encore à moitié clos. Elle porte un petit ensemble moins strict que celui qu'elle avait la veille, de couleur bleu laissant voir des jambes magnifiques et des courbes avantageuses de femme mûre.

"Bonjour messieurs, il y a du café?" demande t elle en se repérant à à l'aveugle dans cette pièce nouvelle.

"Je suis bien reposé, je vous remercie mon père. Prenez votre temps, vous êtes pressé ce matin ? "

John portant une tenue identique à celle de la veille mais un peu plus propre. Son blouson posé sur le dossier de sa chaise.

"Bonjour Madame"

"Madame..."

Patrick tend une tasse de café à l'arrivante


puis s'adresse à Mr Fleming

"Non, je ne suis pas pressé ... j'ai l'habitude de me lever pour les laudes mais le voyage d'hier m'a fatigué plus que je ne l'aurais cru."

"Nous attendons que M. Bringard se lève et ensuite il me faudra règler le problème de M. Fleming et je dois terminer l'inventaire de la maison d'Allister... Vous pouvez peut-être en profiter pour visiter la ville ou vaquer à une autre occupation. Cet après-midi, je vous emmènerai jusqu'à la tombe d'Allister. Vous pourrez vous y recueillir..."

Ernest finit par descendre...

"Bonjour monsieur, nous 'attendions plus que vous pour déjeuner

"Si cela ne dérange personne, permettez que je prononce les grâces"

"..." "...."

En français : "Bonjour à tous, j'ai passé une excellente nuit, et vous ?"

Se rendant compte qu'il ne parle pas en anglais, il reprend :
"Oh, je vous prie de m'excuser, il me faut parfois un peu de temps le matin pour bien me réveiller. Il m'arrive alors de parler en français.
Vous avez passé une bonne nuit ?"

Tout en parlant, il se sert un café.

Mercredi 5 février 8h30

Après le petit-déjeuner, M. Band met sa veste et va préparer l'attelage pour aller chercher les caisses dans l'avion de M. Fleming. Que vont faire les autres personnes?

"si je peux vous aider dans votre tâche Mr Band, n'hesitez pas à me le faire savoir ou nous pourrions aller en ville"

John accompagne Mr Band à son avion pour l'aider à transporter les caisses et pour commencer les réparations. S' il a besoin de matériel particulier qu'il n'a pas, il demande à Mr Band où il peut se le procurer.

"Avec joie" dit elle en allant chercher sa veste après avoir avalé son café d'une traite.

"Je dois passer au bureau postal, cela ne vous dérange pas que l'on s'y arrête?"

Meredith enfile sa veste et son chapeau restés depuis la veille à la même place et attrape le bras de Mr Bringard.

"Avons nous un moyen de transport à disposition ou devons nous emprunter le car comme hier?" demande t elle en ajustant son chapeau dans le miroir de l'entrée, s'accordant un magnifique sourire.

"J'ai bien peur que le car ne vienne pas jusque chez moi. Néanmoins, la ville est sur ma route. Je dois passer à la quincaillerie en espérant que le matériel de M. Fleming soit disponible puis nous passerons chercher les caisses à son avion que je reviendrai déposer chez Allister. Nous pouvons nous donner rendez-vous chez lui vers midi. Ainsi, nous repartirons tous ensemble pour le déjeuner."

Meredith, Ernest et le père Patrick sont ainsi déposés à Bingham tandis que Fleming et Band se dirige vers la quincaillerie. Bingham est une petite ville qui rassemble toutes ses institutions sur une même place (église, commerce, mairie, bureau du sherif, journal local, etc.)

MHJO
Antoine repasse sur son fil personnel...
MHJO