Les Rivages Aspics
Frondeurs et indisciplinés, les Aspiks s’affirment par la recherche constante de l’excellence et par la volonté de prendre systématiquement le contre-pied de ce que l’on attendrait. Ivres de liberté, ils n’ont pas hésité à s’affranchir de l’autorité chimérienne, jugée trop bornée, et s’efforcent d’attirer à eux toutes les attentions du M’Onde.
Les Rivages Aspics ne veulent ni guerre, ni domination. Ils souhaitent juste que leur rang de champion du M’Onde s’impose aux autres royaumes comme une évidence de fait. La vie ne vaut d’être vécue qu’à travers le regard des autres.
La Basilice
Les Basiliks rejettent la civilisation, renient ses artifices et préfèrent tirer leur subsistance de l’asservissement. Leurs hommes sans nom se mêlent aux arbres millénaires, les uns comme les autres dévoués à la volonté des Druides noirs.
Leurs rêves sont tout entiers tournés vers le passé mythique du M’Onde. Étendre la sombre Basilice sur les autres royaumes leur permettra d’exhumer les fossiles des Origines enfouis par le temps et l’activité humaine. Alors, ils en feront les racines d’une sylve ressuscitée et le M’Onde retrouvera son visage d'avant la guerre des féals. Les créatures mythiques seront libérées de leur almandin et le Fiel trouvera la place qu’il mérite.
La Caladre
Les Caladriens, peuple doux et industrieux, nichent dans les glaces insulaires de leur royaume. Timides, effacés, les individus y sont contraints de se réfugier dans la sécurité qu’apporte le groupe.
Opposants farouches à la Charogne, ils exècrent la souffrance et mènent une quête sans fin pour la contenir par leurs talents de médecins, mais également par des manœuvres stratégiques destinées à éviter les conflits dans le M’Onde.
Le divin est très présent dans leur vie mais considéré comme lointain, inaccessible. Les Caladriens sont opposés aux religions qui abusent l’homme en le laissant penser qu’il peut atteindre la conscience du féal.
La Chimérie
Les Chimériens vivent dans un M’Onde féodal obscurantiste. Attachés à leur terre et désireux d’en repousser les frontières, ils ont bien du mal à rester unis.
En proie au conflit intérieur, les Chimériens sont aussi complémentaires qu’inconciliables. Ils ont tout pour être les meilleurs mais semblent incapables d’accepter l’héritage contradictoire des deux faces de leur féal. Finalement, ils sont leur meilleur ennemi.
La seule chose qui rassemble à coup sûr les seigneurs et les druidesses est leur animosité profonde envers la troisième part de la Chimère, le félon Aspic.
Le Royaume draguéen
Les Draguéens sont des êtres étranges. Reclus dans les profondeurs de leur royaume ou de sombres alcôves, on les prendrait pour des spectres ou des reflets. Seuls leurs yeux les trahissent : leur lueur inquiétante contient autant de curiosité que de mise en garde. Ces yeux-là voient tout, comprennent tout mais ne diront pas grand-chose.
Depuis leurs côtes perdues dans les mémoires, les Draguéens luttent pour leur survie et pour la préservation de leur patrimoine, les archives du M’Onde. Ils fouillent le passé, écoutent le Souffle universel et entretiennent les morts pour que l’Oubli ne les emporte pas. Pas encore.
L'empire de Grif'
Le peuple grifféen est à l’image de son féal : fier et ombrageux, capable de la plus grande noblesse et de la plus ignoble des violences. Orgueilleux, arrogants, les Grifféens ont tendance à se comporter comme si le M'Onde leur appartenait et sont naturellement expansionnistes, cherchant en permanence la compétition.
Ils témoignent d'un amour ardent pour leur famille et leur civilisation, éprouvant une confiance parfois aveugle dans les valeurs et les bienfaits de l’empire. Leur puissance économique, militaire et politique sur le M'Onde est indéniable et reconnue par tous les royaumes qui craignent l’ire grifféenne.
Les Provinces-Licornes
Les Licornéens sont nomades, raffinés, animistes et lettrés. À leurs yeux, le M’Onde suit une transformation perpétuelle avec laquelle il convient d’être en phase, aussi leur vie et leurs pratiques nomades suivent-elles le rythme du désert. Ils considèrent la mort comme l’étape d’un cycle normal et inéluctable, et ont une grande tolérance vis-à-vis de la Charogne.
Les Licornéens sont attachés à la sauvegarde de l’environnement et ont pour la nature une grande admiration. Traditionalistes vouant un véritable culte au souvenir, ils se considèrent comme les garants de l’équilibre du M’Onde et n’hésitent pas à prendre les armes pour se faire entendre. S’ils n’ont pas d’objectifs impérialistes, les Licornéens ambitionnent de transmettre leur philosophie aux autres royaumes.
Les Contrées pégasines
Les Pégasins, généralement paisibles, vivent en symbiose avec leur terre d’origine. Partisans de la bonne entente et de l’harmonie, ils ont élevé la communication au rang d’art et de religion.
Guidés par un instinct grégaire très marqué, les Pégasins sont des êtres profondément sociaux. Éloquents, polis, ouverts, ils s’intègrent facilement aux groupes et détestent la solitude.
L’attachement à leur royaume est viscéral et s’en éloigner leur inflige les pires souffrances. Ils sont d’ailleurs capables de déchaînements de violence étonnants lorsqu’il s’agit de défendre ses frontières, sa souveraineté ou son honneur.
La rigidité de leurs codes est telle que les étrangers peuvent les considérer intolérants et xénophobes.
La guilde phénicière
Les mystérieux Phéniciers, terrés dans leurs tours écarlates, ne s’impliquent en politique que dans la mesure où cela sert leur guilde, dont la neutralité est proverbiale. Pourtant, secrets d’alcôve et vastes complots hantent les tours.
Les Cendreux, de nouveaux disciples des Phénix, se sont imposés dans le M’Onde comme les ambassadeurs des féals de feu. Au nom de la guilde, ils espionnent, conspirent et manipulent, toujours au service d’une cause énigmatique. Seul peuple sans royaume, les Phéniciers font preuve d’une cohésion et d’un esprit collectif entièrement tournés vers l’avenir qu’ils préparent pour le M’Onde.
La Tarasque
Les Taraséens sont à tort considérés comme des nomades. Seul leur royaume l’est. Sédentaires, ils habitent des cités mouvantes portées par les flots, bâties sur le dos des plus imposants féals du M’Onde.
D’une nature grégaire, profondément citadins, ils sont angoissés par la solitude et la perte de leur cité. La mer est leur domaine et leur société est à son image, riche, colorée, exotique et insondable.
Nimbés d’un sentiment de supériorité, les Taraséens cherchent à dépasser les autres en termes d’art, de culture et de commerce. Sur ce dernier point, notamment, ils ne peuvent se permettre de se laisser surpasser.