Le Maître des cauchemars - Topic général

Rappel du premier message :

Mardi 4 février 1930, 21h17

Le train s'arrête en gare de Waterville brièvement avant de continuer sa route vers Bangor. Déjà, le soir tombe en cette froide journée d'hiver. Les voyageurs s'engouffrent dans l'autocar en direction du nord-ouest, vers les montagnes. Les passagers sont peu nombreux et le car est peu confortable avec ses sièges en bois. La route n'étant pas de la première jeunesse ; le trajet est douloureux. Arrivé à Bingham, le car s'arrête pour laisser descendre trois passagers: un homme d'église, un jeune homme à l'allure fringante et une femme d'âge mûr. Tous les trois portent des bagages et semblent attendre sur le quai comme si on devait venir les chercher. Détail intrigant: la femme porte dans ses mains une petite cage contenant un rat...

Mode Hors-Jeu On MHJO
Vous pouvez en profiter pour décrire vos personnages puisque c'est la première fois qu'ils se rencontrent...
Mode Hors-jeu Off MHJO

"Je vais vous laissez vous recueillir sur la tombe de votre ami ..."

Et John s'écarte un peu du groupe, s'assoit sur une souche et observe la clairière et l'étang.

"..........."

Le père Murdoch serre fort entre ses mains son crucifix. Ses lèvres bougent à peine pendant un petit moment puis prononce:

"Amen "

Avance près du père et se place accroupie devant la tombe d'Allister. Elle place sa main sur la pierre.

" A bientôt mon cher ami, profite bien de ce repos et garde un oeil sur tes amis depuis là où tu es"

Elle se relève ensuite et regarde de nouveau en direction du manoir.
Elle vient s'asseoir à côté de John sur la souche.

"maintenant qu'Allister est mort, qu'allez vous faire des caisses qu'il vous avez commandé?"

"Mr Band m'a payé en tant qu'executeur testamentaire et nous avons déposé les caisses chez Mr Witherford."

" Mon job est terminé et les caisses font partie du patrimoine de Mr Witherford désormais."

"Si vous êtes interressé par ces caisses, voyez avec Mr Band si vous pouvez les ouvrir quand nous retourneront en ville ...
il semble être un homme arrangeant je ne pense pas qu'il verra d'objection."

"Excusez ma curiosité mais puis je me permettre de vous demander ce que contiennent très exactement ces caisses"

Après un long moment de recueillement. Ernest pose sa main sur l'épaule du prêtre.

"Venez mon père, je suis sûr qu'il a apprécié votre geste."

La clairière inspire sans aucun doute la sérénité. Sérénité troublée quand le ciel commence à prendre la couleur du plomb laissant présager l'arrivée de la neige.

John Band regardant le ciel: "Je crois qu'il est temps pour nous de rebrousser chemin."

"Non désolé Mlle, je ne sais pas ce que contiennent ces caisses. Elles étaient fermées lorsque je les ai récupérées."

"Allons y, le temps semble se gâter."

Et John se lève, donnant son bras pour aider Mlle Tradd à se lever.

"Requiescat in Pace"

Patrick prend la direction du manoir.

Se relève avec l'aide de John et se met en route, marchant près de Mr Band.

"Je suppose que maintenant il ne nous reste que les formalités administratives à remplir... cela devrait etre vite réglé non? Je souhaite retourner au plus vite à New York, mon éditeur attend mes premières notes"

Le groupe reprend la direction du sentier. Le vent se lève et de petits flocons de neige commencent à tomber...

Le père Murdoch remonte le col de sa veste, il enfile les mitaines en laine qu'il sort de sa poche.

En regardant ses pieds "Si cela continue, noous devrons marcher avec des raquettes."

S'adressant à Miss Tradd: "L'ouverture du testament a lieu après-demain. Vous pourrez rentrer juste après."

Le vent devient bourrasque et la neige tombe à gros flocons. déjà, le sol blanchit.

Elle se met soudain à frissonner
"Très bien c'est une bonne nouvelle" puis continuant à marcher dans le sol qui cette fois est vraiment recouvert d'un tapis épaississant de neige, elle ajoute
" C'est tout de même étrange, sa mort, ses choix d'enterrement et nous, ici tous réunis, alors que nous ne nous connaissons pas", se tournant vers Mr Bringard
"Dites moi Ernest, vous repartez dès demain ou vous pensez rester plus longtemps?"
Glissant sur une branche camouflée dans la neige

"Ahhh"

Ernest rattrape la dame avant qu'elle ne choit.

"Vous allez bien ?"

Attendant qu'elle reprenne l'équilibre, il reste attentif à une rechute.

"Pour répondre à votre question, je ne le sais pas encore. Je suppose en effet repartir après l'ouverture du testament."

Attrape le bras d'Ernest et reprend ses esprits

"Merci beaucoup Monsieur, je vous en suis reconnaissante"

Elle reprend sa marche en faisant plus attention cette fois à l'endroit où elle marche

"La nature n'a jamais été mon milieu de prédilection, et si je ne l'apprecie pas, je pense qu'elle me le rend bien" ajoute t elle en riant

En quelques instants, les éléments se déchaînent. La chute de neige est devenue une véritable tempête. C'est en suivant avec beaucoup d'efforts John Band que le groupe sort de la forêt.

John Band, obligé de hurler, s'oriente vers ses invités: "Ce serait de la folie de reprendre l'attelage! Il neige trop fort! Nous ferions mieux de nous abriter à l'orphelinat! Suivez-moi!"

"....."

Hurle à son tour pour se faire entendre

"D'accord, je vous suis"

Se protégeant les yeux pour les garder ouverts, Ernest suit John en vérifiant que tous suivent et que personne n'a besoin d'aide.

John ferme la marche et aide les autres a progressé dans la neige.

Arrive la première devant les grilles de l'orphelinat et pousse de façon instinctive la lourde grille gelée.
Elle s'ouvre doucement, et elle s'avance donc lentement, luttant contre la force du vent qui souffle.
Frissonnant elle parcourt une bonne partie du chemin couvert de neige, chemin qui semble interminable jusqu'à la bâtisse principale.

Elle ne se retourne pas, n'entend pas les autres derrière mais ne s'inquiète pas outre mesure. Elle serre les dents et ferme à moitié les yeux. Les flocons de neige glacés frappent son visage et elle ne pense plus qu'à une chose ** vivement qu'on entre**

*** cerveau gelé***
*** pensée impossible***

Atteignant difficilement la porte du manoir, le petit groupe est stupéfait par la vitesse à laquelle la tempête s'est installée. John Band tambourine à la porte tant qu'il peut. La porte finit par s'ouvrir. Une silhouette en robe s'écarte aussitôt pour laisser rentrer les amis d'Allister frigorifiés. Après le passage de M. Fleming, la silhouette referme la porte. "Mais que faîtes-vous dehors par un temps pareil, messieurs-dames? Venez vite vous réchauffer. Soeur Mary-Jane: des couvertures et un thé bien chaud pour nos invités." La femme qui vient de parler est une soeur catholique approchant la soixantaine. Ces formes généreuses et ses pattes d'oie la rendent immédiatement sympathique. Soeur Mary-Jane est beaucoup plus jeune mais tout aussi douce...

Grelottant

"Merci ... Ma Soeur"

Elle entre à la suite de John et se place sur le côté afin de mieux observer ce qui se passe. Se rechauffe dès qu'elle penetre dans les lieux.

"Merci ma soeur" dit elle en se plaquant contre le mur

Le hall de l'orphelinat est aussi froid que le dehors.

Elle réfléchit et se rappelle soudain où elle a entendu parlé de l'établissement. C'était il y a quelques années, alors qu'elle faisait des recherches dans un hôpital psychiatrique, un médecin lui avait parlé d'un orphelinat où l'on recevait des enfants un peu spéciaux afin de leur faire tester des méthodes thérapeutiques inédites. Bien sur, tout cela ne semblait pas très officiel, mais Meredith avait été passionné par l'ambition de ces gens.

**Dans ses pensées**

"Merci, Ma soeur."

John se met dans un coin, enlève la neige de son blouson, et attend les couvertures pour se réchauffer.

Les deux soeurs mènent le groupe jusqu'à une pièce contenant quelques fauteuils et une table basse sur laquelle sont posés plusieurs journaux locaux. Soeur Mary-Jane s'activent pour apporter des couvertures chaudes aux promeneurs gelés puis quitte la pièce.
"Bien, vous reprenez des couleurs. Venez un bon feu de cheminée vous attend dans notre salon."
Soeur Abigail entraîne le groupe à travers les couloirs du manoir. Celui-ci semble bien entretenu et l'ameublement est fonctionnel. Le groupe arrive devant la porte d'un petit salon-bibliothèque: "Je vous en prie, installez-vous." Au fond du couloir, une porte est entrouverte. De la lumière et des cris enfantins en sortent. Soudain, une petite tête passe par l'entrebaillement de la porte: une petite fille, pas plus âgée de dix ans, observe ce qui se passe dans le couloir. Son regard exprime un mélange de curiosité et de peur...

MHJO
Mise à jour du topic personnage
MHJO

"atchoouuum "

John fait un sourire à la petite fille et un petit signe de la main.

Ernest se frictionne pour se réchauffer.

Se réchauffe dans une couverture et s'installe à l'endroit que la soeur lui a proposé.

Elle sourrit aux autres et tourne la tête quand John fait un signe de la main derrière elle.

*soupire*

Remarque la petite fille mais n'y prête pas attention. Ne supportant pas les enfants, se trouver dans un tel endroit est pour Meredith un vrai cauchemar.

"J'espère que la tempête de neige ne va pas durer trop longtemps ..."

patrick se mouche..

puis regarde en direction de la filette un large sourire au levres.

MHJO
Maitenant que tous les vacanciers sont de retour, nnous pouvons reprendre la partie.
MHJO

Soeur Mary-Jane attrape la petite par le bras et l'entraîne à sa suite dans la pièce d'où proviennent les bruits enfantins.

Soeur Abigail fait assoir le groupe dans la bibliothèque. Après s'être assurée de leur état, la religieuse s'empresse de ressortir et revient quelques instants plus tard avec un grog bien chaud pour chacun. Celui-ci, une fois bu, achève de redonner vie à ceux qui viennent d'affronter la tempête.

Soeur Abigail reprend la parole:
"Je suis désolé pour votre attelage, monsieur Band mais messieurs les médecins sont déjà partis. Soeur Mary-Jane et moi-même sommes seules pour nous occuper des enfants. Je crois que vous allez devoir sortir avant que les portes de l'écurie ne soient bloquées par la neige.
- Ne vous inquiétéz pas, j'y vais de ce pas."

John Band se lève alors et repart affronter la tempête.

La soeur reprend:
"J'espère que vous ne resterez pas bloqués trop longtemps. Mais ne vous inquiétez pas: nous avons des chambres et des lits confortables si il vous faut passer la nuit ici. C'est incroyable, une tempête de neige si brutale."

La voix de soeur Mary-Jane retentit alors: "Soeur Abigail? Auriez-vous la gentillesse de venir m'aider?!"

"Je vous prie de m'excuser, reprend la religieuse, le devoir m'appelle.". La soeur ouvre alors la porte de la bibliothèque. "Mais au fait, vous désirez peut être faire connaissance avec nos petits résidents?"

"Avec le plus grand plaisir !!"

"j'ai moi même grandi dans un orphelinat... et je me souviens de la franche camaderie entre pensionnaires"

"Je vous suis. Nous sommes bloqués ici, nous pouvons peut-être en profiter pour vous donner un coup de main ..."

Bien que peu enthousiaste, Meredith suit les autres vers la bibliothèque.

- "Bien, je vous suis également...." dit elle en soufflant un peu

Le groupe suit soeur Abigail jusqu'a une grande salle. Les leiux servent manifestement de salle de jeux aux enfants. Il y a des jouets, des livres mais aussi du matérile de dessin. Des tables et des chaises à la taille des enfants reprsentent la majorité du mobilier. La plupart des enfants (un peu plus d'une vingtaine) semblent perdus dans leur pensée ou effrayés à la vue des nouveaux venus.

Soeur Abigail présentent rapidement le groupe aux enfants. Des bonjours polis répondent à cette présentation.

Meredith reste un peu en retrait. Son aversion pour les enfants est de plus en plus prenante. Devant leur démonstration de politesse, elle sourit et lance un timide

"Bonjour les enfants"

Elle regarde le mobilier de la pièce, mais ne trouve rien de bien intéressant à vue d'oeil. Sentant qu'elle devait faire quelque chose pour ne pas avoir l'air mal à l'aise, elle s'avance vers le mur du fond et observe les dessins placés sur une des tables. Au vue de celui qui se trouve sur le dessus de la pile, sa curiosité se réveille.

"Puis je me permettre?" demande t elle en croisant le regard de Soeur Abigail.

Chaleureusement

"Bonjour, Je suis le père Patrick Murdoch... je suis heureux de vous rencontrer"

Tout en arborant un grand sourire, Ernest fait une courbette exagérée pour saluer les enfants. Il accompagne ce geste par une phrase en français :

"Bonjour les enfants, très heureux de vous rencontrer."

" Bonjour les enfants ça va ? "

Il regarde un peu les jouets qu'il y a dans la salle.
Et se retourne vers Soeur Abigail pour savoir s'il peut aider à quelque chose ou simplement occuper les enfant, il peut même leur raconter le récit d'un de ces voyages.

Patrick se dirge vers quelques enfants assis à une table, John va vers la bibliothèque des enfants, Ernest se dirige vers la petite fille aperçue dans le couloir, quant à Meredith, elle va observer les dessins.

Alors qu'elle feuillete les dessins des enfants, Meredith s'étonne de la précision de ces derniers. Elle semble perplexe jusqu'à tomber sur un particulièrement significatif. Le papier est rempli de chiffres juxtaposés les uns à côté des autres. Elle retourne le dessin et voit inscrit le prénom "Teddy".

"Vous regardez les dessins de Teddy? Il aime bien écrire des chiffres. Le Dr Robinson pense que ces nombres ne sont pas le fruit du hasard. Comme on le voit souvent observer les murs, le docteur pense qu'il pourrait compter les motifs du papier peint... A longueur de journée." annonce une voix derrière elle"

Meredith lève la tête et remarque Soeur Mary Jeanne qui s'approche d'elle et lui désigne Teddy. Un petit garçon d'une dizaine d'année qui fixe le mur.

"Les motifs du papier peint?" répéte t elle en regardant le mur blanc gris moisi devant elle ... "Hum si vous le dites ..." ajoute elle sans plus d'expression

Elle repose la pile de dessins mais garde celui rempli de chiffres dans sa main droite.

"Qui est ce docteur Robinson? "interroge t elle sans lâcher du regard le petit garçon qui ne semble pas s'intéresser à autre chose que le mur.

"Le Dr Robinson? C'est le docteur en chef. Il y a aussi le docteur Hude et le docteur Venick."

Tandis que Miss Tradd discute avec Mary-Jane, Patrick continue à s'intéresser aux enfants assis. John rejoint Ernest pour discuter avec la petite fille mais celle-ci ne fait que répéter sans fin les paroles d'Ernest.

John Band finit par revenir de l'écurie et il se pose dans un coin de la pièce feuilletant un livre...

Patrick rejoint Soeur Mary-Jane

"Ma soeur.. cet enfant a une particularité surprenante, Mr Band m'avait dit que les enfants étaient spéciaux...sont ils tous ainsi ?".

"Mon père, je ne sais pas si on peut dire qu'ils sont spéciaux. Disons plutôt que Dieu ne leur a pas donné la même façon de voir le Monde que nous. Ces enfants sont tous orphelins. La plupart était maltraitée là où ils se trouvaient. Les gens pensaient avoir à faire à des monstres, des déments ou pire, des démons." A l'issue de cette phrase, soeur Mary-Jane se signe. "Vous verrez, si vous restez encore un peu avec nous, ils sont tous très attachants."

Soudain, la pièce se retrouve plongée dans l'obscurité. La plupart des enfants se mettent alors à crier, pleurer ou courir, voire les trois à la fois.

Dans le brouhaha, on peut entendre soeur Abigail donner des consignes pour que soeur Mary-Jane aille chercher des bougies.

Meredith reste là où elle était c'est à dire près des tables à dessin. Elle reste stoïque face à la panne de secteur et essaye de faire abstraction des cris d'enfants.
Elle se demande quand même si mourir de froid dehors ne serait pas mieux que d'être bloqué ici avec ces gamins hurlants dans ce manoir dont l'ambiance lui semble de plus en plus étrange.

John se met contre un mur et ne bouge plus. Il pose sa main droite sur son arme par réflexe. Il cherche un briquet dans sa veste. Il regarde en direction des portes et est attentif aux bruits autres que ceux des enfants.

Ernest est en alerte, prêt à rattraper tout enfant qui viendrait le percuter et se déplace lentement vers un mur ; attendant que ses yeux s'habituent à l'obscurité.